Peur en avion

Comprendre les turbulences et les trous d’air en avion pour ne plus jamais avoir peur

Vous avez sûrement déjà pris l’avion et ressenti ces secousses étranges par moment qui ne mettent vraiment pas en confiance. À peine on sent les premiers tremblements, ou le début d’une chute, qu’on se croit dans un film de Destination finale en s’imaginant déjà le crash aérien. On réfléchit, on songe à appeler sa famille, on s’inquiète de ne pas avoir rempli son testament, mais finalement tout se calme et on arrive à bon port. Et si on faisait le choix de ne plus jamais avoir peur de ces secousses ? Pour ça, il faut les comprendre. Suivez le guide.

Connaître la différence entre un trou d’air et une zone de turbulence

Le trou d’air provoque la sensation d’une chute brusque, tandis que les zones de turbulence correspondent à ce moment où l’avion s’agite.

Le trou d’air

Le trou d’air, au sens littéral, ça n’existe pas. C’est un nom donné à une sensation physique et psychologique d’une chute vertigineuse. On a concrètement l’impression que l’avion va s’écraser, ce qui occasionne la majeure partie du temps de la peur. Il faut savoir qu’il n’y a pas de trou ou d’absence d’air dans l’espace aérien, et ça, vous le sauriez si vous n’aviez pas séché vos cours de physique. Heureusement, nous sommes là pour vous donner la solution : il s’agit en réalité d’un changement brutal du sens ou de la force du vent. Si un avion vole, c’est justement grâce à la force exercée par le vent sur ses ailes. Il peut donc chuter un peu brutalement quand le vent devient capricieux.

Pour résumer simplement, quand l’avion se trouve sur un courant ascendant et que le courant cesse de façon soudaine, l’avion fait par conséquent une courte chute. De même, si l’avion rencontre subitement un courant descendant, il chutera aussi de quelques mètres, subitement. Mais rien de dangereux dans ce processus, il est tout à fait normal bien que les passagers ressentent brutalement cette petite chute. Il n’y a absolument aucun risque d’accident, l’avion volant à plusieurs kilomètres du sol, et la chute ne s’enregistrant que sur quelques mètres. Vous n’êtes donc pas prêt de vous faire aplatir comme une crêpe à la moindre secousse, rassurez-vous.

Les zones de turbulences

Une zone de turbulence ne répond pas à un concept physique, comme les trous d’air. Elle correspond à un moment où l’avion va s’agiter car la météo ne sera pas clémente. Un vent, par exemple, qui souffle fort dans plusieurs directions, va provoquer un ensemble de courants qui se rencontrent et se percutent. L’avion qui se retrouve au milieu de ce désordre, va se retrouver fortement agité par les vents et les courants, et résultat : vous aurez l’impression d’être une tomate pressée, qui va bientôt finir en sauce bolognaise. Pourtant, c’est le même phénomène que lorsqu’on conduit en voiture : si un courant d’air nous déporte dans un sens, nous reprenons notre axe rapidement.

En conclusion, un trou d’air c’est un phénomène physique et météorologique précis, qui peut provoquer une très légère chute de l’avion (jamais plus de six mètres). À l’inverse, une zone de turbulences, c’est un ensemble de manifestations de la météo qui viennent perturber l’avion, et par la même occasion, faire peur aux passagers. Quand on connaît l’explication rationnelle à tout ça, ça aide quand même à avoir moins peur. Mais bon, finalement, est ce que le pilote de l’avion ne pourrait tout simplement pas éviter ces endroits ? Après tout vous avez payé votre billet d’avion un bras, et la dernière fois, l’ensemble de votre café s’est retrouvé sur votre veste préférée.

Un pilote peut-il éviter un trou d’air ou une zone de turbulence ?

Les pilotes peuvent prévoir certaines zones de turbulences, et il tentera de les contourner. Si votre avion traverse malheureusement une zone de turbulence, ça ne veut pas dire que votre pilote s’est endormi sur son volant, mais bien qu’il n’a pas pu faire autrement.

En plein jour, les pilotes auront plus de facilité à comprendre la météo et à déceler de loin les éventuels zones à éviter pour ensuite adapter leur trajectoire. Un orage peut cependant toujours être caché par des nuages. En pleine nuit, la tâche est d’autant plus compliquée, et les pilotes peuvent vite se laisser surprendre. Ils disposent cependant d’outils tels que des cartes aéronautiques, fournies par Météo France, qui leur indiquent ce type de phénomènes, mais aussi de radars météo qui détectent la présence de cumulonimbus, propices aux turbulences.

Vous l’aurez compris, le pilote ne veut que votre bien et fait tout pour votre confort ! Vous vous sentez heureux d’être pris en considération ? On ne s’enflamme pas. En réalité, les compagnies aériennes demandent à leurs pilotes d’éviter ces zones car elles emmènent à consommer plus d’essence. Et oui, il n’y a pas de petites économies. En plus de ça, elles ralentissent considérablement le vol, suite au déport de l’avion par le vent et le fait que celui-ci doit alors ralentir sa vitesse.

Quels risques je prends lorsque mon avion traverse une zone de turbulence ?

Lorsque vous vous retrouvez secoué par une zone de turbulence, c’est vous en tant qu’individu qui risquait quelque chose, et non l’avion. En effet, l’avion est tout à fait capable de résister à la pression, il ne se retournera pas, et il possède des ailes adaptées à ce genre de soucis, il peut d’ailleurs les plier jusqu’à 90 degrés. Par contre, vous, vous pouvez vous retrouver tellement secoué que vous pourriez tomber de votre siège. Et si votre karma est vraiment très mauvais, une valise pourrait bien tomber sur votre tête. On évite donc de se promener dans l’avion quand les voyants rouges s’allument, et surtout, on attache sa ceinture.

Pourquoi le vent peut-il aussi être mon allié ?

On a bien compris que le vent aimait nous jouer de mauvais tour. Pourtant, il peut aussi être un allié de taille, en raccourcissant notre vol. Les pilotes savent comment jouer avec les vents et les courants pour gagner en vitesse ce qui permet de gagner du temps et d’économiser du carburant. Ils peuvent prévoir certains vents et courants qui sont permanents, et dont seule l’intensité peut parfois varier, et ainsi les utiliser en couloir aérien. Par exemple, si vous prenez un avion de New-York à Paris, votre aller sera toujours plus court que votre retour.

 

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